L’alimentation, 3ème ou 1ère médecine ?

Quel est le point commun entre le diabète, les troubles cardio-vasculaires, l’hypertension, l’ostéoporose, la dépression, le surpoids, le burn-out, le stress, l’hypercholestérolémie ou encore les troubles dégénératifs ? Ils sont tous en relation directe avec la qualité de l’alimentation et la pratique d’une activité physique régulière. Car effectivement, sans une nourriture adaptée et une sollicitation suffisante de nos cellules, votre organisme ne peut pas maintenir son homéostasie. Voyons tout ceci en détail.

« Nous sommes ce que nous mangeons »

Vous êtes ce que vous mangez alimentation malsaine

Lorsque vous mangez un fruit,  vous  le croquez avec vos dents, vous le digérez avec votre salive et votre estomac, vous l’assimilez avec votre intestin. Les nutriments passent alors dans votre sang, puis dans vos cellules et exercent enfin leurs rôles, dictés par votre code génétique qui s’adapte lui-même à votre environnement. Pour ainsi dire,  les constituants de cette pomme font désormais partie intégrante de vos cellules.

La machinerie cellulaire est magnifiquement efficace : en toute circonstance, elle maintient son état d’équilibre, ce que l’on appelle son homéostasie. C’est un peu comme si nous disposions d’un super maître d’œuvre pour notre maison, capable de la maintenir en parfait état quoi qu’il arrive : tout appareil cassé serait réparé ou remplacé, toute pièce vieillissante serait automatiquement rénovée ou rebâtie, tout serait toujours parfaitement rangé et si, malgré tous ces efforts, la maison ne remplissait plus pleinement son rôle, nous serions immédiatement relogés. Plutôt sympathique comme perspective, non ?  C’est ce que fait la cellule face aux agressions ou aux perturbations permanentes auxquelles elle est exposée. Elle va même jusqu’à programmer sa propre mort afin de laisser la place à une jeune cellule fonctionnelle.

Tout se complique lorsque les facteurs agressants (l’environnement, les molécules chimiques, le stress oxydatif, une sollicitation trop importante, etc.) deviennent trop importants ou lorsque la cellule ne dispose pas des nutriments essentiels à son bon fonctionnement. Imaginez un peu comment réagirait notre maître d’oeuvre s’il se faisait livrer des parpaings à la place de briques, ou si on lui demandait de bâtir des murs sans son équipe d’ouvriers. Ça coincerait… C’est ce qu’il se passe face à la maladie : la cellule ne parvient plus à maintenir son homéostasie, les échanges sont perturbés et elle ne peut plus jouer efficacement son rôle de défense. Elle se désadapte ainsi de son environnement, au risque d’anticiper la programmation de sa propre mort. Apparaissent alors des troubles fonctionnels, à savoir des altérations de la qualité de vie, voire des perturbations biologiques, préambule à l’expression de pathologies métaboliques ou dégénératives.

La biologie moléculaire comme solution en médecine conventionnelle

Face aux maladies de société, nous avons développé une médecine allopathique (1) fondée sur la biologie moléculaire. Pour faire simple, face à un dysfonctionnement cellulaire, les recherches se concentrent sur la molécule à élaborer pour rétablir un fonctionnement optimal (molécule qui sera bien entendu brevetée par les laboratoires pharmaceutiques), l’organisme réagit en conséquence pour s’adapter à cette perturbation extérieure : ainsi, le blocage d’une réaction enzymatique permet certes de réduire la production de la molécule à l’origine du dysfonctionnement, mais n’est pas dénué d’effets secondaires, en bloquant notamment toutes les autres molécules produites en aval. Prenons l’exemple des statines pour bien comprendre cette notion : lorsque vous présentez un taux de LDL-cholestérol trop important, il est fréquent de vous voir prescrire une statine. Cette dernière bloque une enzyme dans l’organisme, l’HMGCoA réductase, permettant la synthèse de cholestérol endogène : ce blocage est à l’origine de la moindre production par l’organisme d’une autre molécule, pourtant indispensable à son bon fonctionnement, le CoEnzymeQ10. Il s’en suit alors un risque accru de fatigue, associé à d’autres conséquences de la prise de cette statine, notamment des douleurs musculaires voire une destruction des fibres musculaires (rhabdomyolyse).

Un modèle alimentaire bouleversé

Evolution habitudes alimentation

Certes, la médecine devient de plus en plus précise et efficace sur un organe cible ou dans la compréhension du génome humain, ce qui représente des avancées considérables en matière de santé, mais elle ne doit pas occulter l’individu dans sa globalité et l’impact de son environnement. L’approche allopathique s’oppose à l’approche holistique (2) de la santé, pourtant principe fondateur de la vie. Au même titre que l’alimentation dite moderne s’éloigne dramatiquement de celle pour laquelle notre capital génétique a été programmé : en l’espace de 10 000 ans, le génome humain a évolué de moins de 0,001%. Pourtant, notre modèle alimentaire a été complètement bouleversé en quelques décennies : des baies , des légumes, des graines et de la viande sauvage, nous sommes passés aux sodas, au Mc Do, aux céréales soufflées, à l’aspartam, aux plats préparés, au poulet élevé aux hormones et aux antibiotiques. Autant dire le lit de la plupart des maladies modernes dans une société d’abondance alimentaire : la consommation à remplacé l’alimentation, dans un environnement où le plaisir gustatif artificiellement exacerbé surclasse l’importante du contenu de l’assiette sur la santé.

Nous sommes les premiers acteurs de notre santé, nous avons le pouvoir de choisir ce que nous voulons mettre dans notre assiette, le pouvoir de bouger davantage ou de s’accorder des moments de détente intérieure. Nous sommes notre premier médecin et l’alimentation notre premier médicament.

(1) Il s’agit de notre médecine générale. L’allopathie consiste à administrer des substances actives dans le but de lutter ou neutraliser les effets ou les causes des maladies. Par exemple, si vous avez mal à la tête, votre médecin va vous prescrire de quoi lutter contre ce mal, sans chercher quelles peuvent être les raisons de votre mal de tête.

(2) Par opposition, l’approche holistique prend l’humain dans son entier, c’est-à-dire qu’elle va prendre en compte à la fois les facteurs physiques, psychologiques, sociaux, écologiques et spirituels pour déterminer, comprendre et résoudre les maladies. Par exemple, les homéopathes ont une approche holistique.

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